L’analyse rapide des métaux et autres minéraux dans des milieux solides pollués tels que les déchets, les sols pollués ou les sédiments, est un enjeu de plus en plus important. Les appareils de terrain à fluorescence X semblent mettre en œuvre une méthode innovante et adaptée pour effectuer une analyse rapide dans ces différentes matrices. Après une étude bibliographique, cette étude s’est attachée à évaluer la performance de deux types d’appareils de terrain : un appareil portable de type pistolet et un appareil mobile.
L’influence de plusieurs paramètres a été testée afin de mettre en évidence les atouts et limites de ces appareils. Des expérimentations et des mesures, portant sur la granulométrie, la teneur en eau, le nombre de mesures, la préparation de la surface, la préparation des pastilles, ont été réalisées sur différentes matrices.
Il apparaît, à l’issue de cette étude, que la précision des appareils ne couvre généralement pas les seuils réglementaires ou techniques demandés par les utilisateurs. Il est donc nécessaire pour chaque matrice de prévoir la mise en place de protocoles de calibration de l’appareil, de préparation et de mesure adaptés afin d’obtenir des résultats représentatifs et interprétables.

Difficulté bien connue des spécialistes, l'étape préliminaire de caractérisation des sites pollués est souvent délicate, d'autant plus s’il y a présence de lagunes à hydrocarbures car elles présentent très souvent une forte hétérogénéité des volumes et des masses. Cette étude apporte aux industriels et aux bureaux d’études les fondements d'une future méthodologie de caractérisation et pour les chercheurs, des propositions de travaux d’amélioration des connaissances.
Le projet de méthodologie de caractérisation est basé sur 2 points :
- la définition de la typologie des sites grâce à cinq critères appliqués au terme source : l’origine, le tonnage, la répartition, la nature et l’accessibilité ;
- la description de techniques géophysiques et de protocoles disponibles pour ce type de caractérisation : méthodes électriques (résistivité électrique, polarisation provoquée, polarisation spontanée, mise à la masse), méthodes magnétiques (magnétisme, électromagnétisme), le radar, la microgravimétrie et méthodes sismiques (réflexion, réfraction).
Les données bibliographiques sont complétées par un travail d’investigation sur un site comportant plusieurs lagunes de goudrons acides où certaines des méthodes décrites ont été mises en pratique.

L'étude aborde la problématique de la présence éventuelle de légionelles dans les filières déchets.
Grâce à l'analyse des principales caractéristiques physiologiques et écologiques des légionelles, et des différentes filières déchets, des filières et des déchets potentiellement "à risque" ont été identifiés ; une étude de cas a ensuite été menée dans un centre de compostage recevant des boues de STEP et des déchets verts. Des légionelles ont notamment été détectées dans des bassins à boues activées, dans des lagunes, dans des effluents de stations d’épuration et dans des composts en phase de maturation.
Ceci laisse supposer qu'à l'issue de traitements incluant des voies biologiques (plates-formes de compostage et la majorité des stations d’épuration), les Legionella puissent être retrouvées dans des étapes plus en aval de ces filières.
Par ailleurs, en dehors des phases de réception, de transfert ou de pré-traitement des déchets initialement contaminés, les filières de traitement "non biologiques" ne présentent pas d’étapes favorables au maintien d’un réservoir de Legionella sur le site.
Souhaitons que ce travail pionnier ouvre le champ à de nouvelles investigations qui permettront de consolider les éléments apportés ici.