Lors de la COP 21, la France lance l’initiative internationale 4 pour 1000, suggérant qu’une augmentation des stocks de Carbone dans les sols de 4 pour mille par an permettrait de compenser les émissions anthropiques de CO2, contribuant ainsi à la neutralité carbone, objectif nécessaire selon le GIEC d’ici 2050. En effet, le Carbone est le principal constituant de la matière organique des sols. Il joue un rôle majeur dans le maintien et l’amélioration de la fertilité et de la qualité des sols, ainsi que dans la fourniture de nombreux services écosystémiques dont l’atténuation et l’adaptation au changement climatique.

De nombreux travaux de recherche sur ces sujets ont été conduits ces dernières années, notamment sur l’apport de C dans les sols via les produits résiduaires organiques (PRO). En effet, environ 150 Mt de matières résiduaires organiques, pouvant être épandues en agriculture, sont produits chaque année en France. L’apport de ces PRO peut jouer un rôle non seulement sur la séquestration du carbone dans les sols mais également sur l’amendement de sols dégradés et leur fertilisation grâce à la présence d’azote et de phosphore.

Afin que l’état actuel des connaissances soit mieux connu, l’association RECORD réalise ici un travail qui fournit une synthèse sur les connaissances du stockage du carbone dans les sols agricoles et l’illustre par une analyse des impacts agronomique, environnemental, et économique, de l’épandage de PRO sur 4 territoires définis et enfin délivre 9 messages clés à l’attention des acteurs (agriculteurs, collectivités, administrations) qu’ils soient producteurs, utilisateurs, prescripteurs.

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