Résumé
Les nouvelles technologies dites « de cycles vapeur supercritique » actuellement installées sur des centrales à charbon de grande capacité permettent d’augmenter significativement leur efficacité énergétique. Qu’en est-il pour des installations de valorisation thermique des déchets ? Est-ce que ces technologies sont transposables ? Tel est le but de ce travail prospectif.
L’étude commence par un panorama des unités fonctionnant en cycles supercritiques dans le monde. Cela permet au passage de « mesurer » la place encore très importante des investissements autour du charbon dans certaines parties du monde.
Le travail détaille ensuite les procédés associés et met en avant de manière argumentée les verrous qui bloqueront certainement le transfert vers le secteur des déchets (contraintes mécaniques, phénomènes de corrosion, adaptation des équipements à des installations de plus faible capacité) ; le surcoût engendré par le recours au cycle eau supercritique ne pouvant être justifié par le gain d’efficacité dans le cas des installations déchets. Cependant, l’étude met en avant les procédés autour du CO2 supercritique. Ils pourraient permettre de réaliser des installations plus compactes et plus compatibles avec le captage du CO2. Des développements sont en cours dans ce domaine. Il sera intéressant de s’y pencher d’ici quelques années.
Mots clés Cycles vapeur supercritique, valorisation énergétique, déchets, CO2 supercritique, RDF, CSR, hypercritique, chaudière, corrosion, incinération, Supercritical steam cycles, waste energy recovery, waste, supercritical CO2, RDF, hypercritical, boiler, corrosion, incineration