Résumé
Les nuisances olfactives incommoderaient aujourd’hui de 13 à 20% de la population européenne (Merlen, 2017). La règlementation a d’ailleurs évolué ces dernières années et considère maintenant les odeurs comme des pollutions. Dans le même temps, diverses méthodes d’évaluation des odeurs (problématique analytique très complexe) se sont développées. En 1982, à Warwick Univ., un nouveau dispositif appelé « nez électronique » était créé, associant une série de capteurs non spécifique à un système automatisé de reconnaissance. Depuis, les outils et propositions commerciales fleurissent mais pour quel résultat ? Les propos sont souvent divergents.
Cette étude a été l’occasion de réaliser un état de l’art de la technologie des nez électroniques et d’évaluer leur potentiel d’usage dans les environnements publics et industriels. Elle comprend trois grandes parties : un état de l'art, une analyse du marché et des études de cas concrets. 40 entretiens ont été conduits avec les acteurs de la filière afin de mieux appréhender les divergences entre d’un côté les messages véhiculés par la littérature et les discours commerciaux, et de l’autre les retours d’expérience d’utilisateurs de nez électroniques.
Mots clés Nez électronique, odeur, nuisances olfactives, suivi des odeurs, composés organiques volatils, capteur, Electronic nose; odor; olfactory nuisance; odor monitoring; volatile organic compounds, sensor, olfactory annoyance